HauTe RoaD des Pyrénées - 23 août 2010 - ETAPE 3 - Aspe/Louron



Départ : cabane d'Arrégiatou sous le refuge de Pombie - 2032 m. - avant la forêt et après les 2 bergerie.
ci-contre : le Passage Ortieg taillé dans la roche, une via ferrata sans assurance ! -  surplombant le lac d'Artouste de plus de 300 mètres.
 Refuge d'Arrémoulit - 2305 m. col d'Arrémoulit 2448m.
Bivouac : lac d'Arriel Alto-Espagne- 2230 m. à l'Est du massif du Balaïtous et dessous Le Balaïtous.







Au fond, l'Ossau me salut avec, à ses pieds, la Hourquette de Peyreget -2074 m. où je suis passée la veille, vu de la Hourquette d'Arrious.
Mais savez-vous ce qu'est une hourquette ? En fait, la Haute Route des Pyrénées fait du yo-yo de hourquettes en hourquettes. Par "hourquette", il faut entendre "col". Et les cols sont comme un livre de poésie. Ils se raconte différemment, dévoilent d'autres univers. J'aime ces passages, ces quelques mètres tout plat où le paysage devient autre. Une géographie à géométrie variable entre Espagne et France, adrets et ubacs.




Ci-contre : le refuge d'Arrémoulit à  l'extrémité gauche du lac (miam-miam omelette !!!) et le col du même nom (à droite) qu'il faut encore monter pour descendre dormir en Espagne au bord du lac d'Ariel. Les montagnes sont des murailles, des frontières et le col sont la promesse d'ailleurs. C'est avec un sentiment de liberté et une pensée pour les contrebandiers que je courre vers l'Espagne. J'espère arriver avant la nuit pour profiter de la vue sur le lac.
C'est le gardien du refuge d'Arrémoulit qui m'a indiqué ce bon plan de bivouac mais je n'ai pas des jambes de géante. Seul, le désir de goûter à la solitude loin du refuge et près du lac l'emporte sur la fatigue.
 





                                                           LA FRANCE CI-DESSUS et L'ESPAGNE CI-DESSOUS
avec le BALAITOUS (le sommet est au dessus) DOMINANT LE LAC D'ARIEL où je vais bivouaquer ! OUF !







Finalement, il fait beaucoup de vent et en guise de bivouak contemplatif et méditatif au bord de l'eau, je passe 1h30 à chercher des pierres pour faire un nid pour ma tente. Pas grave. J'aime narguer les éléments et c'est vrai qu'il ne fait pas très chaud ! Alors, je fait un barrage de pierre pour éviter que le vent ne s'engouffre trop sous la toile. Le vent me saoule et j'ai hâte de


manger chaud et de plonger dans mon duvet. J'ai toujours très bien dormi sous ma tente, un peu moins bien dans les tempêtes... Là, le sommeil viendra instantanément.  Bien au chaud dans mon duvet, je sombre malgré le "flap-flap" de la tente qui bat comme un drapeau à prière au gré des rafales. Ivre de grand air, je suis KO. Je sais que mon abri ne s'envolera pas sinon, je ferais aussi partie du voyage inter galactique.  Mon propre poids leste ma couche et les lourdes pierres judicieusement placées devraient me garantir la sérénité, sérénité que je trouve chaque nuit loin des villes. Dommage, j'aurais bien fait du tapis volant au milieu des étoiles !